1972

à l’initiative d’Antoinette Fouque, création d’un groupe de réflexion autour de la naissance d’une maison d’édition.

Tract distribué dans les AG du MLF, septembre 1972

ÉDITER… LIRE… ÉCRIRE… DESSINER… TRADUIRE… PHOTOGRAPHIER… PENSER… FAIRE…

Nous sommes un certain nombre à vouloir tenter d’éditer nous-mêmes les textes que nous écrivons. C’est sur cette base que s’est faite pour nous l’expérience du Torchon, et elle a réussi.

 ÉDITER nous-mêmes, pourquoi?

 …parce que jusqu’à maintenant, les idées que les femmes ont, les textes qu’elles écrivent quand elles se révoltent, quand elles luttent, quand elles se mettent en mouvement, ces idées, les éditeurs capitalistes, paternalistes, opportunistes, les exploitent, les contrôlent, les censurent, les légitiment. En ayant encore l’air de nous flatter ou de nous faire des cadeaux (… « je ferai de vous un écrivain »…), ils s’enrichissent sur notre corps et sur nos textes. En plus, il y a ceux qui, militants, avant-gardistes, féministes et bienveillants, offrent d’inscrire notre lutte dans leur révolution. Les grou(cré)pusculaires avertis, angoissés et essoufflés veulent oxygéner leur théorie asphyxiée et asphyxiante avec nos cris. Nous commençons par crier, par prendre la parole. Beaucoup maintenant se mettent à prendre la plume. Nous la prendrons d’autant mieux qu’il n’y aura pas à demander la permission, à avoir des idées séduisantes et commerciales, qu’il n’y aura pas à passer d’examen d’écriture.

 Comment réaliser aujourd’hui ce projet déjà ancien?

…en nous donnant les moyens matériels et politiques non seulement de nous attaquer à un système traditionnel d’édition, mais encore d’en mettre un autre à la place. Nous sommes conscientes d’être particulièrement opprimées dans notre rapport à la lecture, à l’écriture, à l’objet-livre et à tout ce qui touche à une culture et un savoir monopolisés de tout temps par les hommes. Il nous faudra aussi nous affronter à des contradictions administratives, juridiques, financières, techniques et commerciales: comment arriver à diffuser le plus largement possible, au plus bas prix, des témoignages, des études, des poèmes, des dessins, des romans, des textes théoriques, des photos? Et comment le faire de telle manière que les femmes qui n’ont pas encore les moyens de lire, d’écrire, de dessiner, de penser, de faire (leur histoire), y parviennent? Nous pouvons déjà décider de n’exercer aucune censure d’opinion pour sélectionner les textes, de travailler collectivement et massivement à la réalisation de ce projet en écrivant et

en rassemblant des textes et des idées, d’organiser des réseaux d’information, de coordination et de distribution dans toute la France et dans les pays où existe le mouvement, de recueillir des fonds auprès de toutes les femmes qui se sentent concernées. Dès maintenant toutes les propositions peuvent être faites, sans attendre d’avoir une boîte postale, à Marie-Claude Grumbach – 106, rue Mouffetard, Paris, Ve – Trois projets de livres collectifs sont en chantier; les groupes de travail sont ouverts: le viol – le corps – l’homosexualité… Les lieux et heures de réunion de ces groupes seront annoncés en AG et à la prochaine réunion du groupe édition qui aura lieu le 12 octobre à Montsouris.

1973

Juin, première publication des Éditions Des femmes avec la brochure L’Alternative, écrite par des femmes du MLF, Politique et Psychanalyse.

1974

Au printemps, naissance des Éditions Des femmes avec la sortie des trois premiers livres: Une femme de Sibilla Aleramo, O maman, baise-moi encore d’Igrecque, L’Âge de femme de Juliet Mitchell.

Parmi les pionnières, les Éditions Des femmes vont ouvrir la voie et d’autres maisons d’édition de femmes vont bientôt naître en Europe.

17 avril, conférence de presse des Éditions Des femmes à l’hôtel Lutétia, à Paris.

Mai, ouverture de la librairie des femmes, à Paris, 68 rue des Saint-Pères, VIIe.

Juin, participation à la Foire du livre de São Paulo. Au cours de ce séjour, Antoinette Fouque prend la décision d’éditer l’ensemble de l’œuvre de Clarice Lispector : “La découverte de cet auteur constitue un hasard objectif, au sens des surréalistes, c’est-à-dire un événement improbable et absolument nécessaire.”

C’est le début d’une politique concertée de participation aux grandes foires internationales du livre, pour faire circuler les idées et les créations des femmes : Algérie, Argentine, Brésil, Chine, Europe, Israël, Japon, Mexique, Sénégal, URSS…

Pendant l’été, diffusion militante des livres, en minibus, à travers toute la France, en attendant un contrat avec une société de diffusion et de distribution.

23 novembre, premier numéro du Quotidien des femmes, en solidarité avec Eva Forest incarcérée dans les prisons franquistes. Sur les douze livres publiés cette année-là, Du côté des petites filles d’Elena Gianini Belotti devient le “best-seller” de la maison.

Chère Antoinette, J’ai reçu la copie du livre et je t’en remercie beaucoup. La couverture m’a beaucoup amusée, la couleur “rose dragée” du titre et “les filles en fleur” qui jouent dans le jardin sont une belle trouvaille par rapport au contenu du livre”, écrit Elena Gianini Belotti.

Le succès d’Hosto-Blues consacre Victoria Thérame écrivain. Chantal Chawaf publie son premier texte, Retable, la Rêverie.

 1975

Janvier, Antoinette Fouque participe à l’émission de Bernard Pivot, “Apostrophes” (Antenne 2), pour y parler des Éditions Des femmes.

Avril, publication de Journal et Lettres de prison d’Eva Forest et de Lettres à une idiote espagnole de Lidia Falcón. Cet acte éditorial fait partie de la campagne du MLF pour sauver les militant-e-s détenu-e-s dans les prisons franquistes.

Parution de Psychanalyse et féminisme de Juliet Mitchell.

Mai, les Éditions Des femmes sont présentes à la Foire du livre de Montréal.

Mai, des Italiennes, dont plusieurs étaient venues à La Tranche-sur-Mer en 1972, rencontre organisée par Psychanalyse et Politique, ouvrent la Libreria delle donne à Milan.

17 mai, les Éditions Des femmes et Libération organisent une conférence de presse à Paris avec Angela Davis, pour

alerter l’opinion internationale sur la menace de condamnation à mort qui pèse sur Eva Forest.

Mai, à l’occasion du Festival international du livre à Nice, dans le cadre de l’Année internationale de

la femme des Nations unies, se tient un Congrès des femmes écrivains. Les Éditions Des femmes participent pour la première fois à ce Festival, mais non au congrès. Elles diffusent un texte “Femmes, écriture, révolution”.

Octobre, parution de Souffles de Hélène Cixous. Le mois suivant, elle est invitée à “Apostrophes”.

Création des collections “Les femmes ont leurs raisons” avec Transfert d’Erika Kaufmann, “Des femmes aiment des femmes” avec L’Encontre de Michèle Causse, “Des femmes de tous les pays” avec Femmes du Viêt-Nam d’Arlene Eisen Bergman, et de la collection pour enfants “Du côté des petites filles” avec la célèbre Rose Bombonne.

1976

Mai, ouverture de la librairie des femmes de Marseille.

Paris, les Éditions Des femmes prennent position pour le maintien du prix unique du livre, aux côtés de Jérôme Lindon, directeur des éditions de Minuit : devant l’ouverture de véritables supermarchés du livre, qui pratiquent le discount, il redoute que cette concurrence compromette la qualité de la production éditoriale et dicte sa loi au marché du livre.

Alger, avec l’appui de militantes algériennes, dont l’avocate Wassyla Tamzali, et à la suite d’un article de Paul Balta dans Le Monde, les Éditions Des femmes, un moment exclues de la Foire d’Alger, sont de nouveau autorisées à exposer leurs livres (voir “Des femmes contre la charia: en Algérie”).

Décembre, participation à la Foire commerciale de Dakar.

Lancement de la collection de poche “pour chacune”. Elle propose des livres au format de poche, rééditions ou inédits, moins chers, en vente partout : librairies, grands magasins et grandes surfaces.

Parution de La Cloche de verre et de La Maison de l’inceste d’Anaïs Nin. Création de la collection “Théâtre” avec Trois Femmes de Sylvia Plath et Portrait de Dora de Hélène Cixous, et de la collection “Photographies” avec Les Femmes, les Sœurs d’Erica Lennard.

1977

Mars, au Festival de Nice, parution de Angst d’Hélène Cixous.

Avril, parution d’Histoire du féminisme français de Maïté Albistur et de Daniel Armogathe, première histoire exhaustive sur ce thème.

Avril, parution de Trois Guinées de Virginia Woolf, avec un avant-propos de Viviane Forrester.

Conférence de presse à la librairie des femmes de Paris.

Mai, ouverture de la librairie des femmes de Lyon.

Septembre, participation à la première Foire du livre de Moscou.

Octobre, à la Foire internationale du livre de Francfort, des éditeurs de dix pays signent une déclaration contre les “limitations croissantes des droits fondamentaux en Allemagne fédérale” et le climat d’intolérance en RFA. Des femmes s’associent et publient par ailleurs un communiqué qu’elles exposent sur leur stand vide:

“La situation actuelle de collaboration juridico-diplomatique des gouvernements allemand et français (arrestations, extraditions, accusations de terrorisme, assimilation des « terroristes » et de leurs avocats) est un symptôme de la fascisation de la politique européenne…

Nous ne sommes pas à Francfort. Ni en corps, ni en textes, ni en noms: acte politique analytique réel, lié à une pratique singulière qui ne se laissera pas réduire par amalgame ou censure à tout un même.”

Décembre, premier numéro de la Mensuelle des femmes en mouvements, qui paraîtra jusqu’en janvier 1979. Création de la collection “Du côté des filles” pour les adolescentes.

1978

Seconde participation à la Foire d’Alger.

Printemps, parution de La Passion selon G.H., premier livre de Clarice Lispector aux Éditions Des femmes.

Avril, parution d’un dossier sur la traduction dans la Mensuelle des femmes en mouvements, n°4, avec des textes de Jacqueline Risset, Eugénie Luccioni…

Novembre, parution d’un dossier sur les maisons d’édition de femmes en Europe dans la Mensuelle des femmes en mouvements, n°11. Après Rivoltà feminile, créée par Carla Lonzi, en Italie, après des femmes en France et De Bonte Was aux Pays-Bas, les Éditions de femmes se multiplient en Europe: 1975, Dalla parte delle bambine, La Tartaruga (Italie) ; 1976, Frauenoffensive, Amazonen Frauenverlag (Allemagne); Edizioni delle donne (Italie); 1977, Virago (Angleterre), editoras das mulheres (Portugal), Feministische Uitgeverij Sara (PaysBas); 1978, Ediciones de feminismo (Espagne), Women’s Press (Angleterre), La Sal (Espagne), Come out (Allemagne)…

Création de la collection “Femmes dans l’histoire”, avec Louise Michel l’indomptable de Paule Lejeune, et “Poésie” avec Ariel de Sylvia Plath.

1979

Les Éditions Des femmes ont cinq ans : 150 titres; 11 collections; des best-sellers – Du côté des petites filles d’Elena Gianini Belotti, HostoBlues de Victoria Thérame, La Malcastrée d’Emma Santos, Crie moins fort, les voisins vont t’entendre d’Erin Pizzey; trois librairies (Paris, Marseille, Lyon); une diffusion indépendante, dont se chargent notamment Chantal Leduc, Yvette Orengo et Colette Thomas.

8 mars, quatre militantes du MLF sont à Téhéran avec Kate Millett pour manifester aux côtés des femmes iraniennes (voir “Des femmes contre la charia: en Iran”).

Novembre, premier numéro de Des femmes en mouvements hebdo qui paraîtra jusqu’en juillet 1982.

Février, parution de Ourika de Madame de Duras, et en avril de Corinne ou l’Italie de Madame de Staël, une édition féministe de Claudine Herrmann, qui présentera un grand nombre des titres de cette collection.

1980

Janvier, parution du premier “journal libre de femmes”, L’Almanach Femmes et Russie 1980. Conférence de presse à l’hôtel Lutétia avec la projection d’un court-métrage tourné clandestinement à Leningrad.

Mars, l’appel de Leningrad, lancé par des féministes russes en faveur de Tatiana Mamonova, est communiqué par les Éditions Des femmes à l’opinion mondiale.

Avril, les éditions signent la pétition pour la libération d’Abdellatif Laâbi, écrivain marocain.

Mai, participation à la première Foire du livre de Mexico.

Juillet, Congrès de la mi-décennie de la Femme organisée par l’ONU à Copenhague, où sont présentes des militantes des éditions et du MLF.

Décembre, ouverture de la librairie-galerie des femmes, 74 rue de Seine à Paris, dans le VIe arrondissement. La première exposition, “Lumière et profondeur” de Milvia Maglione, a lieu du 1er janvier au 28 février 1981.

Création de la collection “Femmes en luttes dans tous les pays” avec Femmes du Nicaragua de Paz Espejo, et “Scenarii” avec Maternale de Giovanna Gagliardo.

Création de “La Bibliothèque des voix”.

1981

Paris, enregistrement de Tropismes, Le Mot amour et Ich sterbe de Nathalie Sarraute, avec l’auteure et Madeleine Renaud, mis en voix par Simone Benmussa, et Michelle Muller, qui réalisera l’ensemble des enregistrements de « La Bibliothèque des voix ».

Février, parution de Ferdaous de Naoual el Saadaoui.

Avril, parution de En Iran de Kate Millett.

Mai, parution des Cahiers de doléances des femmes de 1789.

Juillet, pendant le Festival d’Avignon, des films, des débats (les femmes et l’écriture, les femmes et l’art…), et une exposition (peintures, sculptures, photos), installée par Marie Dedieu.

Septembre, appel pour la libération de Naoual el Saadaoui, arrêtée au Caire.

Création de la collection “Arts” avec Femmes peintres 1550-1950 d’Ann Sutherland Harris et Linda Nochlin.

1982

8 mars, trois journées de manifestations pour la reconnaissance de la triple production des femmes: la procréation ou production du vivant, le travail domestique et l’activité professionnelle. Un colloque à la Sorbonne, des sportives et des chanteuses au Cirque d’hiver et à la Mutualité (Maria Bethania, Mercedes Sosa…)

8-9 mars, dans la nuit qui suivit la manifestation qui rassembla 12 000 femmes avec le MLF dans les rues de Paris, un attentat criminel détruit les locaux et les machines de fabrication des Éditions Des femmes et de Des femmes en mouvements hebdo. Au fil des années, les éditions ont dû se défendre, à de multiples reprises, des pulsions destructrices dont elles étaient la cible. Des misogynes de tous bords se sont livrés à des attaques par diffamation (tracts, campagnes dans les médias) et/ou par des agressions physiques – bombages, vitrines brisées, saccages, incendies, destruction des livres et du matériel de travail, occupation de la librairie des femmes… Pour limiter cette violence, les Éditions Des femmes ont eu recours par sept fois à la justice qui, dans chaque cas, leur a rendu raison. Dans ces situations juridiques, Marie-Claude Grumbach a assuré, à chaque fois, une défense active, en coordination avec les avocats. Erin Pizzey, auteur de Crie moins fort, les voisins vont t’entendre, interviewée à des fins de diffamation en 1976, a par la suite écrit aux éditions pour expliquer qu’elle avait été manipulée et qu’elle le regrettait vivement.

Avril, les Éditions Des femmes annulent leur participation à la Foire internationale du livre d’Alger, pour protester contre la censure de la commission d’organisation dans le choix des livres.

Juillet, à Apt, une rencontre est organisée par le MLF et ses instances de recherches et de transmission, Psychanalyse et Politique et l’Institut d’enseignement et de recherches en sciences des femmes ou Féminologie. Plusieurs séminaires se déroulent en même temps qu’une exposition de la galerie des femmes au Musée d’archéologie et un concert de Cathy Berberian…

Octobre, São Paulo (Brésil), participation au Festival “Les femmes dans les Arts”, organisé par Ruth Escobar, directrice de théâtre.

Novembre, exposition de photos des femmes à la vidéothèque de la Ville de Paris, à l’occasion du Mois de la photo. Le prix de l’Amitié franco-arabe est attribué à Ferdaous de Naoual el Saadaoui.

1983

14 janvier, Séverine Auffret est invitée à l’émission “Apostrophes”, à l’occasion de la sortie de son livre, Des couteaux contre des femmes.

8 mars, “Quinze ans de lutte, notre histoire”, exposition à la maison des architectes, rue de Cherche Midi, à Paris. Avril, au Salon du livre de Paris, un débat autour de la collection “La Bibliothèque des voix”, avec Michèle Morgan, Simone Benmussa et Benoîte Groult.

Avril, parution des Fruits étranges et brillants de l’art de Virginia Woolf traduit par Sylvie Durastanti. Septembre, parution de Aubes et Crépuscules, Conversations avec Diana MacKown de Louise Nevelson. Novembre, parution de Femmes, race et classe d’Angela Davis.

1984

Les Éditions Des femmes ont dix ans et 270 titres à leur actif. Les fictions et les essais adoptent une couverture blanche, sur papier vergé Grand style.

Mai, les éditions fêtent cet anniversaire avec une exposition à l’Institut culturel français de Cologne.

Octobre, Tokyo, participation à l’exposition Tokyo 84, organisée par Édith Cresson et le ministère du Commerce extérieur.

Création de la collection “Femmes de tous les pays” avec Des Indiennes d’Indira Mahindra et de la collection “La philosophe” avec Nous Clytemnestre de Séverine Auffret.

1985

Avril, première Foire internationale du livre en Chine, à Shanghaï. Nous sommes les seuls éditeurs français présents. Les Éditions Des femmes ont un stand important et un catalogue en chinois.

Parution de L’Enfant de fortune de Yukô Tsushima, traduit par Rose-Marie Fayolle, et de Fenitchka, suivi de Une longue dissipation de Lou Andreas-Salomé, traduit par Nicole Casanova.

Juillet, Conférence de la décennie des femmes des Nations unies à Nairobi (Kenya). Une exposition des éditions se tient à l’Alliance française, ainsi qu’à la Conférence, où exposent les éditions de femmes (Kali for women, Antelope publications, Women of colour press, Kitchen Table…).

Création des collections “Femmes à l’œuvre” avec Virginia Woolf, Vers la maison de lumière de Françoise Defromont; “Biographies” avec Alice James de Jean Strouse.

Création de la collection “Correspondances” avec les Lettres à Moune et au Toutounet de Colette et les Lettres à sa fille de Sido.

Exposition à la librairie-galerie des femmes de photos, lettres et objets ayant appartenu à Colette.

1986

Au printemps, participation à la Foire féministe d’Oslo.

Juin, exposition Anamorphoses de Françoise Gilot à la galerie des femmes. Parution de Nouvelles de George Sand, une édition d’Ève Sourian.

Septembre, parution de Hermione de H.D. (Hilda Doolittle), traduit par Claire Malroux.

Décembre, Fanny Ardant à “Apostrophes”, pour sa lecture de La Duchesse de Langeais dans “La Bibliothèque des voix”.

Voyage d’Antoinette Fouque et Marie-Claude Grumbach en Inde, où elles rencontrent Indira Mahindra et Amritâ Prîtam; et au Brésil, où elles rencontrent Nelida Piñon, Elisa Lispector, la sœur de Clarice, et Paulo Gurgel Valente, son fils.

Création de la collection “La psychanalyste” avec L’Autre Histoire de Claudie Cachard, où paraîtront ultérieurement les livres de Janine Chasseguet Smirgel, Béla Grunberger, Karen Horney, Hanna Segal.

1987

Printemps, parution de L’Inde où vécut ma mère de Bilkees Latif, de Femmes de la rive gauche de Shari Benstock et de Feu la cendre de Jacques Derrida, accompagné de la lecture du texte par l’auteur et Carole Bouquet. Avril, participation à la Foire du livre d’Israël, à Jérusalem.

Août, participation au premier Congrès international de littérature féminine à Santiago du Chili. Exposition des éditions.

Décembre, voyage d’Antoinette Fouque en Thaïlande, où elle rencontre Khunying Kanitha Wichiencharoen, présidente du Emergency Home and Relief Fund for Distressed Women and Children, qui lutte pour la réinsertion des jeunes filles prostituées.

1988

Printemps, participation à la Foire des éditrices féministes de Montréal (Québec).

Avril, participation à la première Foire du livre de Buenos Aires (Argentine).

Juin, rencontre avec Nina Berberova, autour de son œuvre, à la librairie des femmes. La même année, Isabelle Huppert lit Le Roseau révolté pour “La Bibliothèque des voix”.

Décembre, publication de Célébration de Sonia Rykiel, et exposition autour de ses dessins à la galerie des femmes: vingt ans de création.

1989

Janvier, à l’initiative de Carol Pratl, ont lieu les premières rencontres internationales de femmes écrivains France-USA-URSS. Une rencontre est organisée à la librairie des femmes avec Grace Paley, Marilyn French, Kate Millett, Hélène Cixous, Marie Susini, Andrée Chédid, Zoïa Bogouslavskaïa…

8 mars, pour le bicentenaire de la Révolution française, l’Alliance des femmes pour la démocratie – créée cette année-là par Antoinette Fouque – organise un colloque à la Sorbonne. Les Actes du colloque seront publiés en 1990. Pour cette commémoration, réédition des Cahiers de Doléances des femmes de 1789 (première édition en 1981), avec une préface de Madeleine Rebérioux ; co-édition de cet ouvrage avec deux maisons d’éditions de femmes : en Italie, La Luna, et en Espagne, La Sal ; lecture d’extraits du même titre par Silvia Monfort pour “La Bibliothèque des voix” ; et parution de Femmes, culture et révolution de Elke et Hans- Christian Harten.

 1990

8 mars, dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne, journée en l’honneur de douze femmes exceptionnelles du monde entier. En 1991, publication bilingue (français-anglais) des actes de cette journée réalisée par Thérèse Réveillé et Jacqueline Sag.

Mars, parution de Le Lustre de Clarice Lispector, traduit par Jacques et Teresa Thiériot, qui traduiront ensuite l’ensemble de l’œuvre.

Juin, participation à la quatrième Foire du livre féministe de Barcelone.

Septembre, parution de La République des rêves de Nelida Piñon, traduit par Violante do Canto et Yves Coleman.

1991

Avril, pétition publiée dans Le Monde pour la libération de Duong Thu Huong, auteure des Paradis aveugles (des femmes) et de Une histoire d’amour racontée avant l’aube (éd. de l’Aube), emprisonnée au Vietnam.

Juin, les Éditions Des femmes organisent, avec les éditions de l’Aube, une conférence de presse à la librairie des femmes, pour alerter l’opinion.

Septembre, parution de Questions d’art et de littérature de George Sand, une édition d’Henriette Bessis et Janis Glasgow.

Octobre, à l’occasion de “La fureur de lire” et de “Version française”, réception à la librairie des femmes avec Nelida Piñon, Naoual el Saadaoui, Pham Thi Hoái, Yûko Tsushima…

21 novembre, Duong Thu Huong est libérée.

Décembre, publication de Se libérer de la peur, de Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la paix 1991, leader de l’opposition démocratique à la junte militaire birmane. Une conférence de presse à la librairie des femmes rassemble Evelyne Pisier, directeur du Livre et de la Lecture, Gidske Anderson, membre permanent du Comité Nobel pour la paix, Stéphane Collignon, président de France-Birmanie, Catherine Murcier, présidente d’Amnesty International-France.

 1992

Amsterdam, participation à la Foire des éditions féministes.

Mars, parution de Le Gars de Marina Tsvetaeva, traduit par Efim Etkind, qui préparera et préfacera la même année l’édition de Des poètes, traduit par Dimitri Sesemann.

1994

8 mars, parution de Lectures de la différence sexuelle, Actes du colloque Paris VIII-CIPH, qui s’est tenu en octobre 1990.

Juin, élection d’Antoinette Fouque au Parlement européen, où elle est élue vice-présidente de la Commission des droits de la femme. Elle décide de réduire son activité éditoriale pour se consacrer à son mandat, tout au long duquel elle veillera à alerter les parlementaires sur les dangers encourus par les femmes dans le monde : Aung San Suu Kyi, Taslima Nasreen, Leyla Zana, Duong Thu Huong. Les trois premières ont reçu le prix Sakharov pour la liberté de pensée du Parlement européen.

2 juillet, appel au secours adressé à Antoinette Fouque par Taslima Nasreen, menacée de mort par les islamistes au Bangladesh. Parution de son livre Femmes, manifestez-vous!

Fin juillet, Michèle Idels et Michel Revault d’Allonnes se rendent, pour l’Alliance des femmes pour la démocratie, à Dacca (Bangladesh) pour rencontrer Taslima Nasreen. Le 4 août, échappant à la fatwa lancée contre elle par les intégristes, Taslima est accueillie en Suède.

Octobre, accueil de Duong Thu Huong venue à Paris pour y recevoir les insignes de chevalier des Arts et Lettres. Novembre et les mois suivants, mobilisation pour Leyla Zana et les députés turcs d’origine kurde. Présence aux audiences à Ankara, création d’un comité de soutien, appel dans Le Monde, manifestations devant l’ambassade de Turquie à Paris (voir “Luttes, solidarité, vie, démocratie: en Turquie”).

26 novembre, les Éditions Des femmes fêtent leurs vingt ans, à l’Espace Cardin, à Paris, avec Taslima Nasreen, Duong Thu Huong, Hélène Cixous, Jacques Derrida, Marie-Christine Barrault, Coline Serreau, des musiciens et des chanteurs : Angélique Ionatos, Ferhat, Amina Alaoui, Idir, Native… Une polyphonie offerte à la lutte culturelle et politique des femmes du monde entier.

Discours d’Antoinette Fouque : “Bienvenue à Taslima dont nous avons, tout au long de ces derniers mois, si fortement souhaité la présence, et qui est aujourd’hui en presque totale liberté, à nos côtés. Bienvenue à Duong Thu Huong, le plus grand écrivain du Vietnam libéré, qui a connu la prison elle aussi, et qui lutte chaque jour, ici et là-bas, pour faire triompher la démocratie et la liberté d’expression. C’est un jour de joie immense et pourtant, plus de la moitié de mon cœur est triste parce que Aung San Suu Kyi est encore assignée à résidence en Birmanie, parce que Leyla Zana est emprisonnée en Turquie (…), parce que partout dans le monde les femmes luttent et souffrent. Nous sommes à leurs côtés et nous leur devons notre solidarité. (…)”.

Discours d’Hélène Cixous: “(…) Des femmes-Antoinette Fouque et des femmes. Est-ce que c’est une maison d’édition? Peut-être. Et beaucoup plus que cela et tout autrement. Une arche avec des ailes, un archipel avec des îles, une ville cachée pleine de livres sauvés, une place forte donc pour des livres, des œuvres, des auteurs, des femmes surtout et aussi des hommes. Donc un lieu armé, résistant, obstiné, lucide, avec sous son toit un fort mélange d’aveugles et de voyants. Et cependant aussi un intérieur, où tout est luxe, beauté, volupté. Et pas de calme. De l’action. Artiste. Car je n’oublie pas que ce lieu, bâti pour traverser les orages de notre histoire, est aussi soucieux de la beauté et de la jouissance d’une femme qui aime être une femme. (…)”.

Discours de Jacques Derrida: “Que ces femmes (NdE : notamment Taslima Nasreen et les femmes algériennes) soient les victimes élues de cette violence obscurantiste qui prend tant de figures dans le monde aujourd’hui, que cette violence soit destinée en vérité à faire de la femme ce qu’il faut ici appeler son objet préféré, que tous les débats et les combats auxquels je fais ici allusion aient d’abord, en ce siècle, pour enjeu quelque chose qui s’inscrit dans la différence sexuelle, voilà une vérité qui n’est pas encore assez évidente. (…) Voilà une vérité dont vous avez fait votre chose, votre cause, mais voilà une vérité, au nom de laquelle depuis vingt ans, Antoinette Fouque et les Éditions Des femmes ont fait un travail admirable et décisif. (…)”.

Décembre, le prix Sakharov est décerné à Taslima Nasreen.

1995

10 décembre, parution des Écrits de prison de Leyla Zana. Le prix Sakharov lui est décerné.

1997

Février, à l’Unesco (Paris), le prix Palestine Mahmoud Hamchari est remis à Hanane Ashraoui pour La Paix vue de l’intérieur, paru en 1996.

1999

Ouverture du site internet des Éditions Des femmes: http//www.desfemmes.fr, qui présente les publications et permet l’achat de livres en ligne.

 2003

4 juin, Jean-Jacques Aillagon, ministre de la Culture, remet les insignes d’officier dans l’ordre des Arts et Lettres à  Antoinette Fouque.

Septembre, parution des premiers CD de “La Bibliothèque des voix” qui remplaceront désormais les cassettes: La Princesse de Clèves (Michèle Morgan), Lettres de Madame de Sévigné (Juliette Gréco), La duchesse de Langeais (Fanny Ardant), Ma mère et les bêtes / La Maison de Claudine (Colette, Anny Duperrey), Je me souviens (Sami Frey) et Textes pour un poème d’Andrée Chédid, lu par l’auteure et Bernard Giraudeau.

2004

Mars, édition revue et augmentée de Il y a deux sexes d’Antoinette Fouque (Gallimard, coll. “le débat”).

Dans Libération du 20 mars, paraît « La semaine d’Antoinette Fouque » : La démocratie est aussi une femme”.

19-24 mars, Salon du livre de Paris. Les Éditions Des femmes célèbrent leurs trente ans. Christine Villeneuve s’occupe de l’exposition de photographies consacrées aux éditions et des parutions 2004.

Parution à l’occasion des 30 ans des éditions Des femmes, du recueil historique Mémoire de femmes – 1974-2004: chronologie, actions, témoignages, presse, collections, titres…

2005

Mars, publication de deux livres de référence jusqu’alors non traduits en France:

Le Féminisme irréductible de Catharine A. MacKinnon, figure du Women’s Lib américain qui a fortement fait évoluer les droits des femmes: reconnaissance du harcèlement sexuel comme discrimination de sexe, puis de la pornographie et de la prostitution comme violences contre les femmes.

Le langage de la déesse de Marija Gimbutas, opus majeur d’une archéologue d’exception d’origine lituanienne.

Août, publication de Notes pour une Méthode, de Maria Zambrano

2006

Mars, publication de L’Envol des femmes, monographie, de Colette Deblé, avec des textes de Jean-Joseph Goux.

Avril, publication de Le chat aux yeux d’or, Une illusion algérienne de Fadela M’Rabet, féministe algérienne, auteure en 1965 de La femme algérienne, le premier livre sur la condition des femmes en Algérie,

Novembre, Colloque international de l’Alliance des femmes pour la démocratie et de l’Institut d’enseignement et de recherche en sciences des femmes à la Sorbonne, avec la collaboration des éditions Des femmes. Ces deux journées de MLF in vivo rassemblent près de 1000 personnes sur le thèmes “Femmes de mouvements, hier, aujourd’hui, pour demain”. “Pendant près de quarante ans, quels ont été nos combats, nos victoire? Où en sommes-nous? Que voulons-nous? Que nous reste-t-il à accomplir?”

2007

8 Mars, parution de Ils ont lapidé Ghofrane de Monia Haddaoui. Ghofrane, jeune femme de vingt-trois ans, a été à tuée à coup de pierres le 19 octobre 2004 à Marseille. En solidarité avec sa mère, Monia Haddaoui, dont l’action a permis l’arrestation et la condamnation des meurtriers, l’Alliance des femmes pour la démocratie se porte partie civile à ses côtés et 200 personnes manifestent devant le Palais de justice d’Aix en Provence au moment du procès.

24 mars, inauguration de l’Espace Des femmes, édition-librairie-galerie au coeur de Saint-Germain-des-Prés. Renaissance et élargissement d’un lieu de rencontres et d’échanges mettant à l’honneur l’écriture, la création, l’intelligence des femmes.

Mai, publication de Renversements, de Jean-Joseph Goux.

Juin, publication de Gravidanza, Essais de féminologie II, d’Antoinette Fouque.  Regroupant des textes écrits entre 1970 et 2007, ce livre retrace les principaux jalons de la pensée de son auteure et réaffirme, contre la conception freudienne d’une libido qui ne serait que phallique, l’existence d’une libido creandi.

Octobre,  création de “La Bibliothèque des regards”

2008

Mars, diffusion sur France 5 et Arte de “Antoinette Fouque, qu’est-ce qu’une femme?”, un film réalisé pour la collection Empreintes par Julie Bertucelli, et produit par Cinétévé.

Avril, parution de On dirait une ville, de Françoise Collin

Mai, parution de Les trois visages de la féminité de Judith Kestenberg et de Procréation et sexualité, deux grandes psychanalystes qui ont travaillé sur la procréation et n’avaient jamais été publiées en France.

Parution de A l’ombre de la famille Freud, par Sophie Freud, la petite fille du fondateur de la psychanalyse.

Parution de La clause de l”européenne la plus favorisée, un livre de l’association de “Choisir la Cause des Femmes”, sous la direction de Gisèle Halimi, qui propose l’adoption d’un “bouquet législatif” composé des lois les plus avancées pour les femmes dans les pays de l’Union européenne.

Parution de Femmes et développement humain de Martha Nussbaum.

Juillet, parution de Alba, correspondance à une voix, de Anne de Bascher

Octobre, parution de Génération MLF – 1968-2008, à l’occasion des 40 ans du Mouvement de Libération des Femmes en France: une cinquantaine de témoignages, des photos, des documents, une chronologie. La première référence incontournable sur l’histoire du MLF.

Parution de Penser avec Antoinette Fouque, avec les contributions de onze intellectuel-le-s: Alain Touraine, Jean-Joseph Goux, Charles Juliet, Laurence Zordan, François Guery, Roger Dadoun, Karim Benmiloud, Jean-Pierre Sag, Patricia Rossi, Anne-Marie Planeix.

2009

Novembre, parution de Qui êtes-vous Antoinette Fouque – entretiens avec Christophe Bourseiller, chez Bourin éditeur. “Plus qu’une introduction à Antoinette Fouque, ce livre est un témoignage unique sur la pensée et le parcours d’une des plus importantes militante et intellectuelle d’aujourd’hui”, lit-on en couverture.

Parution de Des mots pour agir – contre les violences faites aux femmes de Eve Ensler et Mollie Doyle, aux éditions Des femmes-Antoinette Fouque.

2010

Mars, parution de Pour l’amour de Freud de Hilda Doolittle, préfacé par Elisabeth Roudinesco

2012

Mars, parution de Génésique, Essais de féminologie III, d’Antoinette Fouque. ” « Libérer la libido creandi de chaque femme, c’est donner sens, signification et orientation, à ce qui vient, à l’Avenir. » ANTOINETTE FOUQUE.

Parution de En témoignage de Victoria Ocampo; de Clarice Lispector, une biographie – Pourquoi ce monde? de Benjamin Moser; de Angkor et encore, de Nathalie Léger-Cresson.

Juin, parution de Rosalind Franklin, La Dark Lady de l’ADN, de Brenda Maddox

2013

Parution de Aux quatre vents d’Ana Maria Machado (Brésil)

Novembre, sortie du Dictionnaire universel des créatrices pour les 40 ans des éditions Des femmes. Quarante siècles de création des femmes à travers le monde, dans tous les domaines de l’histoire humaine, des arts, de la culture, de la science. Dirigé par Antoinette Fouque, Béatrice Didier, Mireille Calle Gruber, il a réuni plus de 100 directrices et directeurs de secteurs et près de 1 600 auteurs, au cours des six années de travaux. Son lancement a lieu à l’Unesco, en présence de sa directrice générale, Irina Bokova, les directrices générales, de nombreux directeurs et directrice de secteur et auteurs, Sonia Rykiel, Catherine Deneuve, Nicole Garcia, Juliette Greco, Lio, Edith Cresson, Nicole Ameline…

2014

20 Février, disparition d’Antoinette Fouque

Mars, Table ronde autour du Dictionnaire universel des créatrices avec Stéphanie Janicot et Muriel Ross, et hommage à Antoinette Fouque au Salon du Livre, à Paris.

Mai, publication de Un siècle d’historiennes, sous la direction de André Burguière et Bernard Vincent. Vingt historiennes présentées par vingt historiens.

Octobre, parution de Avec Antoinette Fouque, hommage, où une soixantaine d’intellectuels, artistes, politiques, militants parmi ses amies et amis témoignent de l’empreinte qu’elle laisse sur eux et sur le monde.

Aux Rendez-vous de l’Histoire de Blois, carte blanche aux éditions Des femmes autour du Dictionnaire universel des créatrices.

Au festival du livre de Mouans-Sartoux, hommage public à Antoinette Fouque avec Marie-Louise Gourdon, directrice du Festival du Livre, Lio, Jacqueline Merville, François Guery, Esther Fouchier et l’équipe des éditions.

2015

Février, parution aux Etats-Unis de There are two sexes, d’Antoinette Fouque, Columbia university press, et de Il y a deux sexes dans une édition de poche complétée, Gallimard.

Mars, la parution de La Veillée des armes – Le départ : août 1914, de Marcelle Tynaire sort de l’oubli la grande romancière prolixe et populaire, née en 1870, qui fut aussi l’une des premières collaboratrices du quotidien La Fronde et une des co-fondatrices du  prix Femina

Au Salon du livre, l’invité d’honneur est le Brésil. Les éditions Des femmes – Antoinette Fouque sont elles aussi à l’honneur avec Clarice Lispector, et présentes au Salon, Nelida Piñon et Ana Maria Machado.

Octobre, Table ronde au festival du livre de Mouans-Sartoux autour du Dictionnaire universel des créatrices.

Carte blanche aux éditions des femmes aux Rendez-vous de l’Histoire de Blois autour du concept d’Antoinette Fouque “L’impérialisme du phallus”, avec Jean-Joseph Goux, Laurence Zordan, Roger Dadoun, Michèle Idels pour le collectif Psychanalyse et politique, et Christine Villeneuve pour les éditions Des femmes.

Novembre, parution de la version numérique du Dictionnaire universel des créatrices mise à jour et augmentée d’environ 200 notices.

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